Un peu d’histoire ancienne…
L’ évocation de ce qu’à pu être l’église du village est puisée d’une gravure de Georges Garense éditée en 1885.
Elle représente en réalité l’Eglise St Loup de St Ambroix dans le Cher.
Villae d’Abilius (ou d’Abiliacus), c’est très certainement sous ce toponyme que fut désigné le hameau d’Habilly aujourd’hui rattaché à la commune de Buzançais (Indre). Certains restes d’habitation gallo-romaine attestent de l’existence d’un domaine agricole important, un siècle avant Jésus Christ.
En 1972, en creusant un étang, on découvrit de modestes vestiges confirmant l’existence d’ancêtres gallos romains sur le site. Les travaux de terrassement permirent de découvrir des restes de murs et des tuiles relevant de cette époque. On trouva aussi des pieux de chêne épointés aux deux extrémités et plantés en alignement régulier. Leur utilité n’a pas été établie… Faisaient-ils partie de l’édifice découvert, étaient-ce des éléments d’une cabane intégrée à l’ouvrage ou plus ancienne voire de potentielles traces d’habitât lacustre ? Peu d’éléments ont pu pour l’instant venir en témoigner, mais rien n’interdit de penser que lorsque le climat se faisait plus clément, nos ancêtres préhistoriques, quittant des zones de protection naturelles plus efficaces, revenaient vers notre rivière, pour y chasser, y pêcher, y vivre…
Le hameau d’Habilly est reconnu par les historiens locaux comme l’un des tous premiers centres d’habitat buzançéen avec celui de St Etienne en direction d’Argy…
Au moyen age, Habilly était même la troisième paroisse de Buzançais, laquelle s’étendait jusqu’ aux Marchis et au Landais. Notre village disposait de sa propre église, dédiée à St Pierre.Habilly devint, temporairement commune pendant la Révolution mais fut bien vite à nouveau réintégrée à celle de Buzançais en 1791. La période révolutionnaire fut fatale à notre église. Elle fut d’abord désaffectée puis transformée en usine à canon en 1793. Aucun engin n’auraient réellement été fabriqué lorsque ladite usine ferma fin 1795. Notre pauvre église allait connaître un sort plus funeste encore, puisque qu’elle finit comme carrière, comme bon nombre de biens nationaux vendus à des particuliers.
Sources ( Travaux du GHAB – Groupe d’histoire et d’archéologie de Buzançais
et le livre Buzançais à travers les Ages de Jean Duplaix
et le livre Buzançais à travers les Ages de Jean Duplaix
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